Saturday, April 30, 2011

RODRIGO ALFARO: Un candidat qui embrasse le développement régional et le fédéralisme d'ouverture

M. Alfaro se présente comme candidat au Parti conservateur du Canada dans la circonscription de Verchères-Les Patriotes, composée d’environ 95 000 électeurs dont 95% se disent francophones. Candidat dans une circonscription montréalaise en 2008, il a décidé cette fois-ci de faire campagne dans la communauté où il a élu domicile. Le Bloc Québécois a historiquement dominé cette circonscription, mais on peut noter une tendance à la baisse depuis 2004. En effet, le Bloc est passé de 67% en 2004, à 57% en 2006, et à 50% en 2008. M. Alfaro espère pouvoir profiter de la déconfiture du Bloc et des libéraux pour déloger le député bloquiste Luc Malo. Il nous a accordé une entrevue à la fin d’une journée chargée de campagne.
M. Rodrigo Alfaro est originaire de la ville de Valparaiso au Chili. Comme la plupart des candidat(e)s interviewé(e)s, M. Alfaro vient d’une famille qui a souffert les contre-coups des dictatures sud-américaines dans les années 70. Il a fait ses études au Québec à l’École Nationale d’Aéronautique et à l’École Polytechnique de Montréal. Depuis 1998, il œuvre dans le domaine de l’aéronautique, plus récemment chez Pratt & Whitney Canada. Il vit avec sa famille dans la ville de Ste-Julie. 

Son attrait pour le Parti conservateur: Le fédéralisme d'ouverture

Dès 2006, M. Alfaro développe un intérêt pour le Parti conservateur et sa philosophie du fédéralisme d’ouverture : « J’ai été séduit par l’approche pragmatique et décentralisatrice de M. Harper. Ce qui compte pour lui, c’est que la fédération fonctionne bien. Il se méfie des programmes à tendance centralisatrice proposés par ses opposants, alléchants en apparence, mais qui créent en réalité beaucoup de friction avec les gouvernement provinciaux. » M. Alfaro insiste aussi sur le fait que le Bloc a dépassé sa date d’expiration : « Le Bloc se voulait un parti de contestation, mais cela a déjà duré près de 20 ans. Les Québécois sont aujourd’hui désireux de participer à la fédération canadienne, mais avec un gouvernement qui respecte leur particularité. »
                                                                                
La bonne gestion de l'économie nécessite de la lucidité et du courage

Quand je lui rappelle que beaucoup de Canadiens ont peur de la disparition des programmes sociaux sous un gouvernement majoritaire conservateur, il me répond de manière directe et pédagogue: « Contrairement à beaucoup d’autres pays, le Canada a décidé depuis longtemps que ses programmes sociaux faisaient partie intégrante de son système de gouvernance. Aucun gouvernement ne pourrait remettre en question une telle approche fondée sur la solidarité. Néanmoins, les gouvernements se doivent de réformer ces programmes en fonction des besoins actuels et des pressions démographiques. Pour cela, il faut un gouvernement qui est prêt à faire une lecture lucide des défis auxquels il fait face, à se relever les manches, et à défendre son agenda avec vigueur et conviction. » Ironiquement, ajout-t-il, les groupe qui se sont battus pour l'établissement de l'état providence il y a 30 ans sont ceux qui s'opposent le plus farouchement à toute réforme de l'état aujourd'hui. Le gouvernement Charest serait probablement du même avis. 

Le développement régional au centre du programme conservateur

M. Alfaro explique que le Parti conservateur est le seul parti fédéral qui se donne la peine de tenir compte des particularités régionales. Par exemple, il m’explique qu’un gouvernement conservateur miserait sur le développement du Port de Contrecœur pour absorber une bonne partie de la croissance projetée par l’Autorité portuaire de Montréal d’ici 2020 (3,5 millions de conteneurs). Ce gouvernement collaborerait aussi avec la municipalité pour développer un pôle scientifique à Varennes, ce qui créerait des emplois bien rémunérés dans des domaines de pointe comme les biotechnologies et les énergies vertes.


La participation politique des Canadiens d’origine latino-américaine

M. Alfaro affirme que les nouveaux arrivants ont une chance unique de participer à la vie politique du Canada parce que le système offre plusieurs voies d’entrée. Néanmoins, il croit que le défi des nouveaux Canadiens qui veulent se faire entendre est la maîtrise de la langue: « Ne pas bien maîtriser la langue peut être un véritable obstacle à l’intégration. »  

M. Alfaro invite tous les Canadiens d’origine latino-américaine à découvrir le Parti conservateur et à s’y impliquer activement dans les prochains mois. Vous pouvez lire la plateforme dans le site du parti. Vous pourrez apprendre davantage sur l'agenda régionale de M. Alfaro dans sa page personnelle.



Friday, April 29, 2011

MARIA FLOREZ: Une candidate qui mise sur le bien-être des familles


Maria Florez est la candidate néo-démocrate dans la circonscription de Saint-Laurent-Cartierville, château fort libéral depuis au moins 1993, et présentement occupé par l’ex-chef du Parti libéral Stéphane Dion. Cette circonscription compte près de 110 000 électeurs, dont environ 35 000 (32%) affirment avoir comme langue maternelle le français. Le Parti néo-démocrate (NPD) avait fini en quatrième place aux dernières élections, ayant obtenu 9% du vote, derrière le bloquiste Jacques Lachaîne (11%), le conservateur Dennis Galiatsatos (17%) et le député actuel, Stéphane Dion (62%). Mme Florez a accepté de s’entretenir avec Costa a Costa mercredi passé.
Aussitôt l’entrevue commencée, je n’ai pu m’empêcher de demander à Mme Florez: « Comment interprétez-vous la montée des néo-démocrates au Canada, et au Québec en particulier? » Elle me répond: « Je crois que nous ne devons pas nous asseoir sur nos lauriers. Il nous reste encore beaucoup de travail à faire. Mais je crois que notre message fait du chemin auprès de la population ». Reconnaissant que sa circonscription n’est pas gagnée d’avance, elle avoue avoir accepté ce défi avec humilité. Ce qui n’est pas peu dire pour cette avocate d’origine colombienne qui n’est arrivé au Canada qu’en 2003. En plus d’avoir a dû passer par le processus normal d’intégration (trouver un logement, apprendre le français, trouver de l’emploi, etc.), Mme Florez est parvenue, en très peu de temps, à apprendre et comprendre les enjeux sociopolitiques de son pays d’accueil. Jusqu’ici, elle se dit enchantée de sa première expérience en politique fédérale. Elle affirme éprouver une grande admiration pour le leadership du NPD et de son chef Jack Layton.


Le Parti néo-démocrate et les familles

Mme Florez s’intéresse depuis longtemps aux questions de développement social. D’ailleurs, elle est présentement directrice d’un organisme communautaire destiné aux familles. Elle se dit particulièrement préoccupée par des questions comme l’accès à l’emploi des nouveaux arrivants, la reconnaissance officielle des diplômes étrangers, et les besoins des familles immigrantes. Elle a joint les rangs néo-démocrates il y a environ deux ans, alors qu’elle avait été appelée à collaborer sur des questions de développement communautaires auprès du député Thomas Mulcair.

Pour Mme Florez, le Parti néo-démocrate est le parti qui représente le mieux les valeurs qui lui tiennent à cœur, soit celles de la justice sociale, de l’égalité et de l’aide aux familles. Elle trouve également que les femmes occupent une place de choix à l’intérieur du parti et que leur influence se fait sentir lorsqu’on regarde de près la plateforme du parti. Par exemple, explique-t-elle, les congés de maternité sont absolument nécessaires pour que les femmes se développent professionnellement tout en prenant soin de leur famille. Selon elle, ce type de politiques attire beaucoup les jeunes familles québécoises et la classe moyenne. 

D’ailleurs, me dit-elle, les électeurs sont de plus en plus réceptifs à ce genre de politique sociale: « Les gens se rendent compte que les baisses d’impôts ne peuvent remplacer les nombreux avantages que les programmes sociaux procurent aux familles ». Mme Florez est extrêmement fière de la plateforme qu’elle défend : « Le NPD propose un renouvellement du leadership politique à Ottawa et les forces progressistes se doivent d’être de la partie ». Elle n’exclut pas une collaboration éventuelle avec les autres forces progressistes à Ottawa, mais pour le moment, elle ne voit pas comment le NPD et l’aile gauche du Parti libéral pourraient s’unir afin de présenter une alternative crédible aux conservateurs.


Le NPD et les nouveaux Canadiens

Mme Florez soutient que le Parti néo-démocrate est très ouvert à l’implication des nouveaux arrivants. D’ailleurs, c’est le parti qui présente le plus de candidats d’origine latino-américaine aux élections (six au total, partagés entre les provinces du Québec et de l’Ontario). Elle s’engage à aider tous ceux qui voudraient s’impliquer au NPD entre les élections.

Pour en savoir plus sur le programme politique du Parti néo-démocrate, visitez le site du parti. Pour connaître davantage le parcours de M. Jack Layton, rendez-vous à sa page personnelle.
 

Wednesday, April 27, 2011

PABLO RODRIGUEZ: Un candidat avec une solide expérience parlementaire

Pablo Rodríguez est le candidat libéral dans la circonscription d'Honoré-Mercier au Québec. Située dans l’est de l’île de Montréal, cette circonscription compte environ 106 000 électeurs, dont environ la moitié sont de langue maternelle autre que le français. M. Rodríguez a été réélu député pour une troisième fois en 2008, avec 44% du vote, loin devant le bloquiste Gérard Labelle (28%) et le conservateur Rodrigo Alfaro (16%). Il a accepté de nous accorder une entrevue jeudi dernier.
Lorsqu'on demande à M. Rodríguez les motifs qui l'ont mené en politique fédérale, il répond spontanément: « Depuis que je suis né...j'ai la politique dans le sang ». En effet, M. Rodríguez vient d'une famille très politisée. Son père, avocat impliqué en politique municipale, était un ferme opposant des régimes dictatoriaux qui se succédaient en Argentine au début des années 70. L'instabilité politique et la répression militaire ne tardèrent pas à mettre fin à la vie paisible que la famille Rodríguez menait à Tucumán, une petite province au nord-ouest de l'Argentine.

Vers le milieu des années 70, M. Rodríguez et sa famille quittèrent définitivement leur pays pour venir s'installer au Canada, et contrairement à la plupart des nouveaux arrivants, la famille Rodríguez décida de s'enraciner dans la ville de Sherbrooke. C'est là que M. Rodríguez a obtenu son baccalauréat en administration des affaires. Avant de se présenter comme candidat sous la bannière libérale, M. Rodríguez a travaillé pendant 12 ans dans les domaines des relations publiques et de la gestion de projets d'aide internationale.

La vie d'un député au Parlement canadien

M. Rodríguez a été élu député fédéral pour la première fois en juin 2004. Membre de la députation libérale sous le gouvernement minoritaire de Paul Martin, M. Rodríguez est devenu Président du Comité permanent des langues officielles quelques mois seulement après son arrivée à Ottawa. Depuis, il s'est démarqué par son travail au sein de plusieurs comités à la Chambre des communes, dont le Comité du Patrimoine Canadien, celui des Langues Officielles et le Comité des Comptes Publics. Lors de la dissolution du Parlement à la fin du mois de mars 2011, il était le porte-parole de l’opposition officielle chargé du Patrimoine Canadien. Il est aussi le Président du Caucus libéral pour le Québec.

Le député Pablo Rodríguez à la Chambre des communes

M. Rodríguez décrit le travail de député comme « exigeant mais très satisfaisant ». Ses semaines de travail durent généralement de 5 à 7 jours, et son horaire est partagé entre les activités parlementaires à Ottawa et les responsabilités propres à sa circonscription. En tant que parlementaire, il participe aux débats à la Chambre de communes, mais il passe aussi beaucoup de temps à étudier et critiquer les législations proposées par le gouvernement conservateur, particulièrement dans ses domaines d'expertise tels que les langues officielles et la culture. Lorsqu'il se trouve dans son bureau de comté, il répond aux demandes citoyennes, assiste à des événements locaux et transmet les préoccupations de ses électeurs au Parlement à Ottawa. 

L'agenda libéral pour l'élection 2011: L'égalité des chances

D'entrée de jeu, M. Rodríguez nous explique que la marque libérale est celle de la modération, c'est-à-dire « une approche qui met l'accent sur une bonne gestion de l'économie tout en reconnaissant l'importance des acquis sociaux et des valeurs de justice sociale et de solidarité ». Lorsque questionné sur les tendances centralisatrices du Parti libéral, il rétorque que les politiques proposées par son parti se veulent surtout « structurantes » et il insiste sur le fait que son parti est prêt à collaborer avec les provinces pour la mise en place de politiques qui bénéficieront directement la population.

M. Rodríguez est particulièrement fier de la plateforme libérale qui s'articule, cette fois-ci, autour du concept de l'égalité des chances. Par exemple, les libéraux proposent un soutien direct aux Canadiens qui prennent soin d'un membre de leur famille à domicile. Ils proposent aussi un passeport d'apprentissage pour les jeunes qui s'apprêtent à fréquenter une institution post-secondaire. Si le Parti libéral forme le prochain gouvernement, explique M. Rodríguez, il fournira 1000$ annuellement pendant quatre ans à tous les étudiants qui fréquentent une institution collégiale ou universitaire afin les aider à s’acquitter de leurs frais scolaires. Pour les étudiants provenant de familles à revenu modeste, ce montant pourrait aller jusqu’ à 1 500$.



Lorsqu'on mentionne à M. Rodríguez les sondages qui mettent le NPD sur le même pied d'égalité que les libéraux au niveau national, ce dernier soutient que « l'équipe libérale est beaucoup plus expérimentée et par ce fait jouit d'une crédibilité qui dépasse largement l'équipe de M. Layton ». Convaincu que les Canadiens et les Québécois ne veulent pas d'un gouvernement majoritaire conservateur, M. Rodriguez espère que les Canadiens voteront stratégiquement pour barrer la route aux conservateurs. Il faudra néanmoins attendre au 2 mai prochain pour savoir si le vote stratégique aura effectivement bénéficié les libéraux...ou les néo-démocrates.  

Pour ce qui est de la circonscription de M. Rodríguez, il jouit, certes, de la sympathie de ses électeurs qui l'ont déjà élu à trois reprises. Reste à voir s'il va survivre à la vague orange du NPD de Jack Layton. 

L'implication des nouveaux-canadiens en politique fédérale

M. Rodríguez invite tous les citoyens d'origine latino-américaine à occuper davantage l'espace public. Il est conscient que les priorités des nouveaux arrivants (stabilité, bien-être économique) ne pointent pas toujours vers l'implication politique, mais, dit-il, « c'est important de garder en tête que la montée de jeunes éduqués dans les institutions scolaires canadiennes pourrait changer la situation dans un avenir rapproché ».

Il invite tous ceux qui appuient les valeurs du Parti libéral du Canada à s'impliquer au sein des associations de comté, et au niveau national, à la Commission politique. Il se dit prêt à aider les néophytes à trouver leur place au sein de ce parti traditionnellement très ouvert aux nouveaux canadiens. Après tout, c’est le parti qui a établi le multiculturalisme comme politique officielle d’intégration en matière d'immigration. Vous pouvez le contacter directement à son bureau de comté. 

Pour en savoir plus sur M. Rodríguez et ses propositions, visitez sa page personnelle. Vous pouvez aussi accéder au site du Parti Libéral pour consulter la plateforme de l'équipe libérale et la biographie de leur chef, Michael Ignatieff. Pour ceux qui aimeraient en savoir davantage sur le travail qu'effectue M. Rodríguez à Ottawa, visitez le site du Parlement canadien.


Sunday, April 24, 2011

Interviews / Entrevues / Entrevistas !!!

In the next week, I will be interviewing some of the few Hispanic candidates running for office in this election. I managed to find candidates representing all major political parties (Conservatives, Liberals, New democrats, and Greens), except for the Bloc Québécois. You will have the opportunity to learn more about them and about what motivated these leaders to jump into federal politics. Stay tuned!

Dans les jours suivants, j'aurai l'opportunité de m'entretenir avec quatre candidats d'origine latinoaméricaine qui se présentent aux élections 2011. J'ai réussi à trouver des candidats dans tous les partis principaux (conservateurs, libéraux, néo-démocrates, et verts), sauf pour le Bloc Québécois. Vous aurez donc l'opportunité de les connaître un peu mieux et d'apprendre davantage sur les valeurs qu'ils défendent. Restez à l'écoute!

Durante la próxima semana tendré la oportunidad de entrevistar cuatro candidatos latinos que se presentan en la elección 2011. Estos candidatos representan los cuatro partidos principales (conservadores, liberales, neodemócratas y verdes), con la excepción del Bloc Québécois. Tendrán la oportunidad de conocer un poco más estos líderes de nuestra comunidad que se han integrado a través de su implicación cívica y política. ¡Regresen pronto!

Confirmed / Confirmés / Confirmados:  

Pablo Rodríguez (PLC)
Claudia Rodríguez Larraín (Green Party)
Maria Florez (NDP)
Rodrigo Alfaro (PCC)



Monday, April 18, 2011

Podrá Stephen Harper obtener la mayoría tanto anhelada?

Estuve observando esta mañana las proyecciones del periódico Globe and Mail y me parece que se van dibujando varias tendencias importantes. La más clara de ellas es que a la máquina conservadora se le está acabando la gasolina pués parece estancada a 38% de la intenciones de voto a nivel nacional. En Ontario, la provincia clave para llegar a la mayoría tanto anhelada, los conservadores siguen peleando duro con los liberales en varios distritos, pero no hay ninguna tendencia a la alza por el momento. Los liberales y neodemócratas tampoco han logrado acapararse del voto de los ciudadanos indecisos de manera clara. De hecho, los porcentages obtenidos después de la tercera semana de campaña prácticamente no se han movido para ninguno de los dós partidos, quizás con la única excepción que el partido de Jack Layton parece tener posibilidades reales de aumentar su número de diputados en Québec. Mientras tanto, el Bloc Québécois se mantiene firme en la única provincia donde presenta candidatos.

Estos son los números a nivel nacional obtenidos por cada partido después de finalizar la tercera semana de campaña, asi como el número de diputados por provincia proyectados por el Globe and Mail. Para los que no leen el inglés, el color azul representa a los conservadores de Stephen Harper, el rojo a los liberales de Michael Ignatieff, el color naranja a los neodemócratas de Jack Layton, el verde al partido verde de Elizabeth May, y el azul claro al Bloc Québécois de Gilles Duceppe. El resto de los partidos (se recordarán que se los había presentado la semana pasada en este mismo blog) son representados por el color gris.



Mi impresión es que Stephen Harper no ha podido convencer a los canadienses que un gobierno conservador mayoritario es la mejor opción para el país. Lo que me sorprende también es que no veo ninguna tendencia clara hacia un posible "voto estratégico" que pudiese favorecer a los liberales - que son los que estarían más cerca de formar un gobierno. Al parecer los electores han decidido apoyar a Jack Layton, sin tomar en cuenta que sería mejor - estratégicamente hablando - votar por los liberales para evitar que los conservadores ganen la elección. Esto me parece una tendencia interesante pués confirma que los liberales no han logrado tampoco obtener la confianza de los ciudadanos a nivel nacional. Creo también que esta ausencia de "voto estratégico" es un síntoma aparente de la regionalización del electorado, lo que quiere decir que el nivel de identificación - por región - hacia los partidos políticos ha ido aumentando en estos últimos años. Por ejemplo, no es necesario ir muy lejos para darse cuenta que la marca liberal casi no existe en el oeste y se queda muy corta en Québec. De un punto de vista pluralista, me parece una tendencia muy positiva pués quiere decir que las marcas conservadora y neodemócrata se han fortalecido estos últimos años, y, como consecuencia directa, los electores tienen menos tendencia a votar negativamente en contra de otra opción. Y usted, está pensando votar estratégicamente en su distrito?

Friday, April 15, 2011

Debates televisados: una cuestión de valores más que de contenido

En teoría, los debates televisados deberían permitirnos de conocer las propuestas presentadas por cada una de las opciones políticas durante una elección. Al menos esa ha sido siempre la intención de los medios de comunicación y de los partidos políticos canadienses. Lamentablemente, el formato de los debates (2 horas, 6 temas o más), unido a las preocupaciones comerciales de las televisoras, transforman al debate en un concurso de retórica en el cual la imagen y las declaraciones choc inundan la pantalla, pierden a veces al ciudadano, y fomentan el cinísmo social que existe actualmente hacia los políticos. Si hay algo que rescatar de estos debates, me parece que es la posibilidad de identificar las grandes tendencias políticas que gobiernan nuestro país y asociar nuestros proprios valores con los de cada opción presente. Esta es quizás la mejor manera de enfocar los debates televisivos, o sea no crearse falsas expectativas, y tomarlos simplemente como lo que són, una oportunidad de conocer más sobre la escala de valores que ofrece cada opción política.

Los debates del martes y miércoles pasados nos dieron una buena idea de los valores defendidos por cada partido político. Algunos líderes hicieron un mejor trabajo estratégico y comunicacional. Otros tuvieron la capacidad de establecer una relación de confianza con la ciudadanía. Algunos también dibujaron con gran claridad los contornos de su agenda política. No se puede decir que hubo un ganador absoluto. Todos ellos lograron, de alguna u otra manera, enviar un mensaje claro de los valores que defienden.

STEPHEN HARPER: EL LÍDER DE LA ESTABILIDAD ECONÓMICA, DEL PRAGMATISMO POLÍTICO Y DEL CONTINUISMO, PERO CON MUCHOS SIGNOS DE INTERROGACIÓN

El actual primer ministro Stephen Harper, también jefe del partido conservador de Canadá, se presentó como el líder del pragmatismo político y de la prudencia en tiempos de inestabilidad económica. Adoptó una pose serena durante los debates, pese a los ataques que le llegaban de todas partes. También con la intención de acercarse a la ciudadanía, se dirigió a la cámara en casi todas sus intervenciones y adoptó un tono exageradamente tranquilizador, superficial por momentos, exasperante quizás para sus adversarios. Evitó caer en cualquier tipo de agresión que lo hiciera ver como un líder autoritario o conflictivo, y me parece que hasta fué bastante blando con Gilles Duceppe, el jefe del Bloc Québécois. En todo caso, Stephen Harper se aprendió bien el texto que le dieron sus consejeros y así evitó mojarse cuando los otros candidatos lo invitaban a lanzarse al agua.

Me parece que los profesionales de la comunicación contratados por el partido conservador hicieron un excelente trabajo en cuanto a minimizar el impacto de los escándalos de la últimas semanas. Cada vez que fué cuestionado por sus adversarios, Stephen Harper respondió de manera relativamente convincente, concisa, y objetivamente núnca se vió mal parado. Esto fué un verdadero tour de force que evitará una debâcle electoral a corto plazo, pero sinceramente no veo como el partido conservador se puede escapar de la telaraña en la que se ha metido. Tarde o temprano, y espero más temprano que tarde, sus ministros, y el mismo Stephen Harper tendrán que explicarse por motivos de transparencia y legitimidad política. No hay que olvidarse que fueron elegidos en el 2006 para limpiar la cultura de corrupción que los liberales habían instalado en Ottawa.

Por otro lado no se pudo saber mucho sobre las propuestas sociales del partido conservador, siempre minimalista en sus orientaciones. De manera general, se debe saber que los conservadores prefieren adoptar políticas sociales que tocan directamente el bolsillo de los ciudadanos, y se oponen casi siempre a la creación de nuevas burocracias sindicadas para administrar la implementación de programas estatales. Pienso que Stephen Harper podría haber sido más claro en cuanto a su agenda social durante los debates. Las propuestas sociales de su programa político son quizás las menos conocidas a nivel de la ciudadanía, y el líder perdió una buena ocasión para explicar más claramente sus orientaciones sociales, hasta ahora pintadas como peligrosas por los otros jefes de partido.

MICHAEL IGNATIEFF: UN HOMBRE DE ESTADO EN DEVENIR QUE ARRASTRA LA FALTA DE ORIENTACIÓN DE SU PARTIDO



















Michael Ignatieff, el jefe del partido liberal de Canadá y ex-profesor de la Harvard University, se presentó como un líder moderado y respetuoso de los valores liberales, o sea el respeto de los derechos individuales, el bilingüismo, el multiculturalismo, y la centralización de los servicios gubernamentales en Ottawa. Demasiado cerebral por momentos, sus instintos de académico lo traicionaron varias veces cuando trató de hablar sobre temas como las relaciones entre el Québec y Canadá, o cuando habló de las preocupaciones de las comunidades imigrantes. Hay que mencionar que estos eran sus primeros debates por lo que es muy posible que estaba adaptándose al formato y al nivel de comunicación requerido. En varias ocasiones trató de describir a Stephen Harper como un tipo que regala dinero a las grandes multinacionales, que quiere comprar más aviones de guerra y que quiere abrir más cárceles. Esta retórica buscaba tocar a los electores de la provincia de Ontario, campo de batalla entre los liberales y los conservadores, y seguramente determinantes entre la elección de un gobierno mayoritario o minoritario. De manera general, Michael Ignatieff se mostró como un líder de estatura que adhiere a valores económicos y sociales de centro-izquierda.

Me parece que el talón de aquíles de Michael Ignatieff no es tanto él mismo, pues ha demostrado en varias ocasiones que es un líder inteligente que tiene substancia. Su gran problema, según un servidor, es su proprio partido. La verdad es que el partido liberal de Canadá ha perdido el rumbo desde que se fué Jean Chrétien en diciembre del 2003. Desde entonces, los liberales han tratado de reconstruír artificialmente la época de Pierre Trudeau, y se han ido desconectando poco a poco de las necesidades presentes y futuras de los ciudadanos canadienses. La elección de Stéphane Dion como jefe de partido es el mejor síntoma de esta tendencia destructiva. Al parecer también se han cegado voluntariamente a la predominancia de los regionalismos en la política federal, y no se han dado cuenta que los imigrantes y los centro urbános ya no están dispuestos a regalarles su voto con la facilidad que lo hacían antes. Lamentablemente este malaise interno ha ido frenando seriamente la potencialidad de Michael Ignatieff.

Aunque este último se mostró un poco más convincente en el debate francés, me parece que perdió la oportunidad de conquistar a un electorado aún indeciso que subscribe generalmente a tendencias políticas centristas. Al poner demasiado énfasis en el voto negativo contra Harper, Michael Ignatieff no pudo convencer a los canadienses de votar positivamente por su opción política. Esto le puede hacer perder votos que irán seguramente al partido neodemócrata de Jack Layton.

JACK LAYTON: UN LÍDER CARISMÁTICO, LA CONCIENCIA SOCIAL DE CANADÁ
















El jefe del partido neodemócrata, Jack Layton, fué el más simpático de los cuatro líderes de partido a mi parecer. Un poco más confortable en inglés que en francés, lanzó dardos a todos sus adversarios, dijo algunas verdades que hicieron reaccionar (como que Michael Ignatieff tiene un porcentage de ausentismo bastante elevado en el Parlamento), pero algunas veces también le tocó recibir golpes fuertes (como cuando Gilles Duceppe y Michael Ignatieff le recordaron que nunca podrá formar el gobierno). Y de alguna manera estos últimos tienen razón si uno mira con atención la intenciones de voto a nivel federal, pués el NPD obtiene generalmente alrededor de 18% en todas las encuestas. A pesar de esto, creo que Jack Layton hizo un excelente trabajo al poner en la mesa muchos de los temas que preocupan a la población en general. Por ejemplo, la situación de los desempleados, los programas de ayuda a las familias que se ocupan de la gente de edad, así como la preocupante disminución de los fondos gubernamentales dedicados para la salud y la educación. Jack Layton se ilustró como la conciencia social de Canadá durante los dos debates, y exigió sin cesar más claridad a los otros jefes de partidos en cuanto a políticas sociales se refiere.

La debilidad principal del partido de Jack Layton es que no tiene muchas posibilidades de tomar el poder en Ottawa, al menos de un punto de vista puramente estadístico. Consecuentemente, creo que hay dós temas que los militantes y dirigentes del partido neodemócrata (NPD) van a tener que estudiar en los próximos años. De un punto de vista electoral, se van a tener que preguntar si vale la pena seguir compitiendo contra los liberales, el grupo político más cercano a la izquierda moderada propuesta por el NPD. De un punto de reoganización política, y tomando en cuenta que existe un solo partido nacional de centro-derecha en Canadá, van a tener que interrogarse sobre la utilidad o la necesidad de unir las fuerzas de centro-izquierda a nivel nacional. Pienso que las propuestas del NPD tienen su razón de ser en el sistema político canadiense, pero quizás podrían lograr alcanzar el éxito si llegan a un acuerdo pragmático con los liberales de Michael Ignatieff. Quizás esa unión podría también tener un efecto renovador al interior del partido liberal de Canadá, un partido que sigue apostando por viejas fórmulas y platitudes, y dentro del cuál ya se ven algunos signos de división entre sus asociaciones provinciales, particularmente en Québec.

GILLE DUCEPPE: MIENTRAS EL QUÉBEC NO SEA UN PAIS, ¡DAME MÁS DINERO!
















Gilles Duceppe, jefe del Bloc Québécois y ex-sindicalista, es el jefe más veterano de la política canadiense.  Fué elegido como líder del partido en el año 1997, y desde entonces se ha mantenido firmemente a la cabeza de esta agrupación, pese a sus intenciones ya expresadas de dar el salto en política provincial algún día. El mensaje central de Gilles Duceppe durante los dos debates de esta semana se puede resumir en tres fráses. Primero, Québec quiere ser un país. Segundo, los valores del Québec no tienen nada que ver con los valores de Canadá. Tercero, mientras tanto denme todo el dinero que les pida.

Según mi punto de vista, el jefe del Bloc Québécois no fué tan bueno en inglés como en francés, pero mantuvo más o menos la misma línea editorial que se le conóce con respecto a Canadá, con la única diferencia que esta vez no podía explotar ningún tema relacionado con la identidad quebequense. Falto de argumentos fuertes, Gilles Duceppe trató de destabilizar a Jack Layton preguntándole sobre la aplicación de la Ley 101, una ley provincial que limita los derechos lingüisticos de los francófonos y de los imigrantes a cambio de la protección del francés en la provincia. También atacó a Stephen Harper sobre la poca transparencia de su gobierno hasta ahora. Cuestionó, por último, a Michael Ignatieff sobre las tendencias centralizadoras de los liberales hacia las provincias en materia de administración pública y la aplicación del multiculturalismo en territorio del Québec.

De manera general, diría que Gilles Duceppe logró presentarse como el líder que defiende los interéses del Québec, aunque al escucharlo uno se pregunta muchas veces si defiende realmente los interéses de todos los ciudadanos residentes del Québec o solamente los de su propria opción política. Su performance en el debate francés será probablemente suficiente para guardar su hegemonia política en la provincia del Québec.

OTRAS CURIOSIDADES Y RECOMENDACIONES

Pulse aquí para ver la versíón completa del debate en lengua inglesa.

Pulse aquí para ver la versión (en capítulos separados) del debate en lengua francesa.

Para ver un análisis del debate inglés en lengua francesa por dos excelentes analistas, pulse aquí.

Tuesday, April 12, 2011

El debate de esta noche

Esta noche será el primer encuentro televisado entre los líderes de los cuatro principales partidos políticos. Después del documento hecho público ayer por la verificadora general de Canadá, la Sra. Sheila Fraser, el jefe del partido conservador Stephen Harper va estar seguramente en una posición muy inconfortable y probablemente bastante defensiva.

Al parecer, la verificadora encontró que han habido algunos fondos públicos que fueron desviados por el gobierno Harper a actividades que no habían sido declaradas previamente al Parlamento. Par hacer una historia corta, el gobierno Harper había pedido el acuerdo del Parlamento para gastar 83 millones en actividades relacionadas con el último encuentro diplomático de los líderes de las 8 economías más grandes del mundo, el llamado G8. Después de verificación, la Sra. Fraser ha encontrado que una porción fué dirigida a otras actividades económicas no relacionadas, como la construcción de parques en el distrito del ministro Tony Clement. Todavía no se sabe con exactitud si estos datos son finales y verificables, pero pienso que este incidente le podría costar la mayoría a Stephen Harper. Veremos esta noche como se defiende si los otros jefes de partido tratan de atacarlo.

Usteden pueden ver el debate (en inglés esta noche, en francés mañana, pero traducido simultáneamente los dos días) a partir de las 7 de la tarde, en cualquiera de los cuatro canáles disponibles por telévision (CBC, CTV, TVA o Radio Canadá), o directamente por Internet en CBC (Canadian Broadcast Corporation) y Radio Canadá. Publicaré un análisis una vez los debates terminados el jueves.

A propósito, si ustedes quiere saber donde se situan políticamente, les invito a visitar las páginas siguientes y a contestar las preguntas. Al final del test, sabrán qué partido representa mejor sus valores y sus orientaciones.
En inglés, vaya a Vote Compass y en francés a Boussole electorale. ¡Que se diviertan!

REVISTA #2: PARTIDOS POLITICOS

                                                                

El Marxist Leninist Party of Canada (Partido marxista leninista de Canadá) se define ante todo como un partido obrero que se dedica a defender los programas sociales, se opone a toda actividad militar en territorio extranjero, y pide una reforma drástica de las instituciones democráticas. Por ejemplo, este partido propone que los ciudadanos puedan votar directamente sobre los proyectos de ley en el Parlamento, asi como iniciar legislación y organizar votos populares para sacar de sus puestos a parlamentarios que no respeten la voluntad popular.Según los cálculos del partido, habrán alrededor de 70 candidatos marxistas leninistas a través de Canadá. Para más información, usted se puede dirigir a la página web del partido (http://www.cpcml.ca/).


                               

El People's Political Power Party of Canada (Partido del poder político ciudadano de Canadá) fué fundado en el 2006 y su líder se llama Roger F. Poisson. Es realmente difícil discernir la agenda política del PPPPC, pero de manera general se podría decir que es un partido de influencia demócrata cristiana que pone al individuo como principal arquitecto del bienestar común y a la familia como el soporte de la civilisación. La página web del partido dá un poco más de información (http://www.peoplespoliticalpower.ca/home/).


                                                    

El Pirate Party of Canada (Partido pirata de Canadá) es un partido muy representativo del siglo veintiuno pués se preocupa principalmente de la administración y de la reglamentación del Internet en un gran número de materias pertinentes como el acceso a la cultura, la divulgación de los conocimientos científicos, la privacidad de los ciudadanos en el Internet, y las comunicaciones entre el gobierno y las comunidades. Liderado por jóvenes estudiantes, este partído demuestra mucha seriedad en sus proposiciones. El partido presenta 10 candidatos en 5 provincias y su programa político se puede encontrar en la siguiente página web (http://www.pirateparty.ca/). Debo reconocer que el Partido pirata de Canadá es el que tiene mejor diseño visual y mercadeo de todos los partidos visitados.


                                                

El Progressive Canadian Party (Partido progresista de Canadá) existe desde el año 2004 y se presenta como un partido pragmático, de tendencia centrista. El partido es también fundamentalmente nacionalista y se opone a la creación de bloques regionales liderados por jefes con visiones demasiado localistas (ejemplo el Bloc Québécois de Gilles Duceppe y el difunto Reform Party de Preston Manning). El partido adhiere a la economía de mercado y propone una centralisación de los poderes en Ottawa. La página web del partido es la siguiente (http://progressivecanadian.ca/index.php/home). 


                                                                  

El Rhinoceros Party (Partido rinoceronte) es un partido que se dedica a la parodia política y promete no cumplir ninguna de sus promesas si lo eligen para gobernar el país. En todo caso, no es una agrupación que se debe tomar muy en serio. Para saber más de las actividades y asambleas del partido, usted puede visitar la página web (http://www.neorhino.ca/).


                                                                   

El United Party of Canada (Partido unido de Canadá) se fundó en el año 2009 y se define como un partido centrista que adhiere a los principios de responsabilidad fiscal, progresismo social y sustentabilidad ecológica. Aunque no han logrado elegir ninguno de sus candidatos, el programa político es bastante extenso y bien fundamentado para un partido con tan pocos recursos. Ustedes pueden saber más sobre los principios defendidos por el UPC en su página web (http://www.unitedpartyofcanada.com/).


                                                       

Y por último, el Western Block Party (Partido del bloque oeste) es el partido separatista del oeste canadiense. El partido piensa que los recursos naturales de las provincias del oeste han sido, y siguen, siendo aprovechadas por las provincias de Ontario y Quebec para crear sus industrias y para mantener el poder político en el centro de Canadá. Mientras tanto, el oeste se queda si desarrollar su potencialidades económicas y sociales. El WBP no ve ninguna ventaja a seguir siendo parte de un Canadá dominado por dos provincias que le imponen su voluntad al resto del país. Para más información, incluyendo videos con el jefe del partido, visiten la página web (http://www.westernblockparty.com/).