Saturday, April 30, 2011

RODRIGO ALFARO: Un candidat qui embrasse le développement régional et le fédéralisme d'ouverture

M. Alfaro se présente comme candidat au Parti conservateur du Canada dans la circonscription de Verchères-Les Patriotes, composée d’environ 95 000 électeurs dont 95% se disent francophones. Candidat dans une circonscription montréalaise en 2008, il a décidé cette fois-ci de faire campagne dans la communauté où il a élu domicile. Le Bloc Québécois a historiquement dominé cette circonscription, mais on peut noter une tendance à la baisse depuis 2004. En effet, le Bloc est passé de 67% en 2004, à 57% en 2006, et à 50% en 2008. M. Alfaro espère pouvoir profiter de la déconfiture du Bloc et des libéraux pour déloger le député bloquiste Luc Malo. Il nous a accordé une entrevue à la fin d’une journée chargée de campagne.
M. Rodrigo Alfaro est originaire de la ville de Valparaiso au Chili. Comme la plupart des candidat(e)s interviewé(e)s, M. Alfaro vient d’une famille qui a souffert les contre-coups des dictatures sud-américaines dans les années 70. Il a fait ses études au Québec à l’École Nationale d’Aéronautique et à l’École Polytechnique de Montréal. Depuis 1998, il œuvre dans le domaine de l’aéronautique, plus récemment chez Pratt & Whitney Canada. Il vit avec sa famille dans la ville de Ste-Julie. 

Son attrait pour le Parti conservateur: Le fédéralisme d'ouverture

Dès 2006, M. Alfaro développe un intérêt pour le Parti conservateur et sa philosophie du fédéralisme d’ouverture : « J’ai été séduit par l’approche pragmatique et décentralisatrice de M. Harper. Ce qui compte pour lui, c’est que la fédération fonctionne bien. Il se méfie des programmes à tendance centralisatrice proposés par ses opposants, alléchants en apparence, mais qui créent en réalité beaucoup de friction avec les gouvernement provinciaux. » M. Alfaro insiste aussi sur le fait que le Bloc a dépassé sa date d’expiration : « Le Bloc se voulait un parti de contestation, mais cela a déjà duré près de 20 ans. Les Québécois sont aujourd’hui désireux de participer à la fédération canadienne, mais avec un gouvernement qui respecte leur particularité. »
                                                                                
La bonne gestion de l'économie nécessite de la lucidité et du courage

Quand je lui rappelle que beaucoup de Canadiens ont peur de la disparition des programmes sociaux sous un gouvernement majoritaire conservateur, il me répond de manière directe et pédagogue: « Contrairement à beaucoup d’autres pays, le Canada a décidé depuis longtemps que ses programmes sociaux faisaient partie intégrante de son système de gouvernance. Aucun gouvernement ne pourrait remettre en question une telle approche fondée sur la solidarité. Néanmoins, les gouvernements se doivent de réformer ces programmes en fonction des besoins actuels et des pressions démographiques. Pour cela, il faut un gouvernement qui est prêt à faire une lecture lucide des défis auxquels il fait face, à se relever les manches, et à défendre son agenda avec vigueur et conviction. » Ironiquement, ajout-t-il, les groupe qui se sont battus pour l'établissement de l'état providence il y a 30 ans sont ceux qui s'opposent le plus farouchement à toute réforme de l'état aujourd'hui. Le gouvernement Charest serait probablement du même avis. 

Le développement régional au centre du programme conservateur

M. Alfaro explique que le Parti conservateur est le seul parti fédéral qui se donne la peine de tenir compte des particularités régionales. Par exemple, il m’explique qu’un gouvernement conservateur miserait sur le développement du Port de Contrecœur pour absorber une bonne partie de la croissance projetée par l’Autorité portuaire de Montréal d’ici 2020 (3,5 millions de conteneurs). Ce gouvernement collaborerait aussi avec la municipalité pour développer un pôle scientifique à Varennes, ce qui créerait des emplois bien rémunérés dans des domaines de pointe comme les biotechnologies et les énergies vertes.


La participation politique des Canadiens d’origine latino-américaine

M. Alfaro affirme que les nouveaux arrivants ont une chance unique de participer à la vie politique du Canada parce que le système offre plusieurs voies d’entrée. Néanmoins, il croit que le défi des nouveaux Canadiens qui veulent se faire entendre est la maîtrise de la langue: « Ne pas bien maîtriser la langue peut être un véritable obstacle à l’intégration. »  

M. Alfaro invite tous les Canadiens d’origine latino-américaine à découvrir le Parti conservateur et à s’y impliquer activement dans les prochains mois. Vous pouvez lire la plateforme dans le site du parti. Vous pourrez apprendre davantage sur l'agenda régionale de M. Alfaro dans sa page personnelle.



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